La légende du Serpent et de l'Oiseau


Cette légende serait à l'origine du Tai Chi Chuan ...


L'oiseau que le moine taoïste Chan San Feng a vu, était une pie.
Dame pie était-elle si affamée, qu’elle se frotta, au terrible serpent.
A moins que cet insaisissable Sire ne fusse que vermisseau ?
Dame Pie, ne serait-elle pas plutôt un de ces redoutables rapaces prédateurs de serpents ?

Qui, comme bon nombre de volatiles devant se protéger,
ouvrait ses ailes gonflées vers l'avant.
Une mère poule, une oie ou un cygne font de même
pour défendre leurs petits.
Dans ce combat, l'oiseau utilisait ses ailes
pour se protéger, bloquer et détourner les attaques du serpent,
qui lové comme un ressort, projetait en avant, soit sa tête, soit sa queue.
Tout en sautillant, l’oiseau avec son bec, avec ses pattes
cherchait à l’atteindre.
Le combat dura, dura, l’habilité des deux antagonistes fut telle,
que finalement ni le serpent, ni l'oiseau ne gagna le combat.
Sans émotion, ils se séparèrent.
Chan San Feng qui observait la scène eut le révélation
d’un art martial qui utiliserait les mouvements de l'oiseau et du serpent.


Cette version, comme toute histoire taoïste, est tout à fait en accord avec la philosophie de l'équilibre yin/yang.
Il n’y a que Chan San Feng qui pourrait nous dire ce qu’il en pense.


Et quelle chance!
Cette version nous sied parfaitement.
Le style de Tai Chi chan, que nous pratiquons,
utilise, notamment dans son aspect martial,
des formes de bras aux coudes très ouverts qui s'apparentent à l'oiseau
et des formes plus longues et enroulées
ressemblant aux attaques du serpent.
Le rond est dans le long, le long est dans le rond.
Nous le mettons en évidence dans une version spécifique de l’enchaînement.


L'utilisation de la projection soit de la tête, soit de la queue du serpent,
correspond à un exercice particulier
dans un enchaînement de poussée des mains.